Mots du bord – mardi 6 juin

Visit Valle D’aosta (128) – Roger Junet / Estelle Greck

« Bonjour tout le monde, le début de course a été assez humide et rapide. Pour une fois nous avons passé Saint-Marcouf et Wight avec du vent. Tout va bien a bord, nous avons eu beaucoup de chance d’avoir cette lune !! On vient de manger notre premier repas chaud, ça fait du bien ! On se repose jusqu’a la pointe de l’Angleterre qui ne va pas être simple a contourner. Il fait beau et pas trop froid, de belles conditions ! À bientôt »

Edenred (165) – Emmanuel Le Roch / Basile Bourgnon

« Salut à tous. Quelques petites nouvelles du bord d’Edenred. C’est encore et toujours la pétole depuis 17h. Nous avons un magnifique coucher de soleil mais l’absence de vent est un peu dur pour les nerfs, ça passe un coup à droite, un coup à gauche, au dessus, en dessous. On se relaye à la barre pour bien faire. Il y a un gros regroupement de la flotte. On attend le vent qui doit rentrer pour un nouveau départ vers Tuskar. L’ambiance est bonne, on mange, on dort, on est dans la perf’. »

Unep / Univerre (168) – Renaud Courbon / François Champion

« Hello la terre. Début de soirée un peu plus compliqué. Le vent s’est couché, nous sommes à l’arrêt. On recule même ! Bon voyons le côté positif, on a pu sortir le saucisson et le cadre est magnifique. Mais le temps risque de nous paraître un peu long. Nous aurons au moins eu la chance d’observer un magnifique coucher de soleil. On guette le moindre signe de vent en gardant le sourire, prêts à passer à l’action. Bonne soirée. »

Kite (144) – Greg Leonard / Hannes Leonard

« Salut à tous, bon, Ce fut 30 heures intenses avec la brise vive du début et la traversée ardue de la Manche. Les Mach 3 ne sont pas connus pour leur confort au sec et Kite n’a pas déçu. La traversée du Solent s’est déroulée sans encombre avec un bon courant arrière. Le lundi a offert des conditions de spinnaker géniales, bien que nécessitant une attention constante. Ce sont les jours dont nous rêvons en tant que marins. Du moins jusqu’à ce que le vent disparaisse, comme ce fut le cas juste avant Land’s End. Nous nous retrouvons maintenant à essayer de suivre Cap Pour Elles dans 2 noeuds de vent et autant de courant par moments. Le phare de Longships était fantomatique, tapi dans l’ombre alors que nous passions à proximité en essayant de nous cacher du courant. Nous attendons avec impatience une remontée plus vive de la mer d’Irlande. Jusqu’à présent, nous sommes heureux d’avoir vu de nombreux fulmars, mouettes tridactyles et fous de Bassan. À bientôt, Hannes et Greg. »

Le Bleuet de France (135) – Charlotte Cormouls-Houlès / Claire-Victoire de Fleurian

« Bonjour la terre, Tout va bien sur le Bleuet de France : nous sommes enfin sorties de la pétole, et avançons sous spi à 8 noeuds vers Land’s End. La journée a été belle : de belles vitesses sous spi ce matin, qui nous ont valu un départ au tas peu après notre sortie du Solent. Puis un après-midi ensoleillé, mais trop calme : nous avons fait l’erreur de rester au nord du DST, ce qui nous a coûté de nombreuses heures empétolées… Mais ça a été une belle opportunité pour nous de nous reposer car la première nuit a été éprouvante en terme de fatigue, et que la route est encore longue ! Nous vous souhaitons une bonne nuit, Charlotte et Claire-Victoire. »

Chinook (124) – Julia Virat / Melodie Schaffer

« Bonsoir à tous. La lune vient de se lever, orange foncé, ronde, c’est magnifique ! D’autant plus appréciable que le bateau file enfin à un rythme convenable. Depuis mon dernier message il y a 24h, il y a eu un paquet de changements de voiles et de manoeuvres. La nuit dernière, on s’est fait un peu coincer par le courant avant le contournement de l’île de Wight (ça c’est la deuxième punition après nos galères techniques d’hier qui nous ont fait perdre beaucoup de temps…). On a eu encore d’autres galères techniques, avec dans la nuit une succession de black-outs qui coupent le pilote et envoient rapidement le bateau au tapis ! C’est maintenant solutionné. Le contournement du Solent s’est très bien passée puisque pour nous, il faisait grand jour ! Au moins un avantage à notre retard mémorable… Sorties de là, on a passé toute l’après-midi coincées dans une bulle sans vent, mais j’ai cru comprendre que ceux de l’avant avaient aussi un petit passage à vide. Nous avons ensuite décidé de prendre une option au sud du DST des Casquets, pour aller chercher plus rapidement du vent plus soutenu et essayer de repartir plus vite dans l’ouest, en évitant les effets de côte du sud de l’Angleterre. Fingers crossed. C’est donc là que nous en sommes. Le spi bien gonflé, un J2 par dessus et hop, ça file. Cela ne suffit pas à atténuer la déception du retard pris, mais il faut s’accrocher et rebondir, pas le choix. Il y a de bons moments de frustration à se battre autant pour un classement aussi décevant, mais il y a tant de choses encore à apprendre, tant pour notre duo qui n’avait jamais navigué ensemble, mais aussi à bord de Chinook que je connais encore peu. Pour l’instant, il surfe et ça semble lui convenir ! Je retourne d’ailleurs regarder la lune et les voiles, on reste concentrées. Bonne nuit la terre ! »

Dékuple (184) – Pietro Luciani / Hugo Picard

« Le coup de Trafalgar à la pointe anglaise. Pas de bataille navale cette fois, ou simplement vélique, alors que nous avions une dizaine de milles de retard sur la flotte, le courant et les vents faibles ont rebattus les cartes et nous ont permis de recoller au groupe de tête. Après un bon bord de poney en milieu de nuit, nous voilà aux coude à coude avec les copains, dont Edenred. Traversée de la Mer Celtique express, nous arriverons en milieu de matinée à Turskar Rock avant de mettre le cap sur le Fastnet. On ne lâche rien. »

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