Un sprint final engagé !

Les deux récents recordmans du tour des îles britanniques, l’un en équipage, l’autre en solitaire, se livrent un véritable mano à mano aux avants postes de cette édition 2020 et à quelques heures du dénouement. Au cœur de la flotte, la situation météorologique active dans la Manche aura été sélective. En fin de journée hier, sept Class40 ont été contraints à l’abandon après avoir constaté des dégâts matériels. Les traits sont tirés, les marins épuisés, la bataille fait rage, la seule épreuve du championnat Class40 de cette année 2020 aura tenu son rang. Vivement le dénouement !

On ne pensait pas revivre un suspens d’une intensité aussi élevée que les éditions précédentes ; mais il faut croire que l’histoire du sprint final se répète inlassablement d’année en année sur cette course si particulière. À 90 milles nautiques (à l’heure où nous écrivons ses lignes) de la ligne d’arrivée mouillée face à Ouistreham, Crédit Mutuel (158) et Banque du Léman (159) se tiennent bord à bord. Un véritable match race dans une mer formée que se livrent les deux leaders pour savoir qui de Ian Lipinski et Julien Pulvé ou Valentin Gautier et Simon Koster grimperont sur la plus haute marche du podium. Le sprint final s’annonce rude et serré, mais la victoire n’en sera que plus belle…

Derrière la situation n’est pas plus claire. Six équipages se tiennent en moins de 15 milles. Autant dire que du 3ème au 8ème, chacun garde une chance de compléter le podium de cette Normandy Channel Race 11ème du nom. Là aussi, l’équipage malouin du Choix Funéraire (139), qui impressionne à bord de son Class40 139, se livre à un vrai chassé croisé avec le duo trinitain à bord du récent Redman (161). Pas loin derrière, l’équipage anglais Ian Hoddle et Jack trigger sur Virgin Media Business (137) reste en embuscade. Placement sur le plan d’eau et propreté des manœuvres seront les éléments primordiaux pour espérer tirer son épingle du jeu.

Le flux de secteur nord-est de 25-30 nœuds, combiné au fort courant provoqué par les grandes marées d’équinoxe, aura amené plusieurs équipages à aller s’abriter dans des ports de la côte sud-anglaise. Une situation autorisée dans les instructions de course. En cas d’arrêt dans un port, les skippers peuvent déplomber leur moteur et envoyer une photo du nouveau plomb avant de repartir. La durée d’escale ne doit pas être inférieure à deux heures.

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